Puisque j’utilise déjà le “chat” conversationnel d’OpenAI appelé ChatGPT 3.5 et que j’apprécie plusieurs de ses réponses, j’ai voulu essayer “Bing Chat” qui offre gratuitement sa version de ce même ChatGPT.
La barre était haute, je l’avoue.
Il faut préciser que depuis quelques mois, j’ai eu l’occasion de me familiariser avec des formules qui me permettent d’obtenir des réponses à la fois précises et utiles, avec ChatGPT d’OpenAI alors comme le 22 mars 2023 Microsoft a rendu sa propre version de ce même IA, disponible via son fureteur-maison Edge, j’étais curieux de savoir si ce serait aussi bon.
Selon mon expérience, il y a de bons points et d’autres qui auraient besoin d’être améliorés.
Du moment que vous utilisez le fureteur Edge sur Windows (version 11, dans mon cas) ou MacOS (version 13.2.1, dans mon cas), vous pourrez accéder le moteur de recherche Bing et appuyer sur le lien “Conversation”, en haut, juste à droite du logo de “Microsoft Edge”.
Notez que ça fonctionne aussi sur votre téléphone intelligent, en autant que vous utilisiez le fureteur Edge, là aussi. Ou alors, que vous utilisiez l’app Bing.
Une fois dans l’espace de conversation avec l’intelligence artificielle “ChatGPT”, on se sent comme dans un chat usuel. Ça ressemble à un chat avec un humain mais naturellement, dans ce cas-ci, il s’agit de questionner les résultats de traitements réalisés sur de très larges ensembles de données par des algorithmes entraînés.
Alors, on peut poser n’importe quelle question admissible et Bing Chat répond, rapidement et (belle surprise) avec des liens. Ou des hyperliens cliquables vers les sources, lorsque ça s’y prête. Ça, ChatGPT ne le fait pas alors c’est probablement une des distinctions rendues possibles en raison de l’immense répertoire de recherche “à-la-Google” de Bing.
Il arrive que ChatGPT mentionne des sites web mais jusqu’à présent, je n’en ai jamais vu qui étaient cliquables alors Bing Chat offre une expérience plus naturelle, en ce sens parce que soyons francs, tout le monde aime pouvoir cliquer sur des hyperliens au lieu d’avoir à les entrer à la main ou après un copier-coller qui semble quelque peu dinosauresque.
Côté vitesse, Bing Chat est au moins aussi vite que ChatGPT sinon plus rapide, pour de nombreuses questions mais attention, certaines réponses de Bing Chat semblent plus courtes alors ça pourrait expliquer la sensation de vitesse.
Et justement, la “qualité” des réponses varie, entre Bing Chat et ChatGPT.
Alors qu’avec Bing Chat, on sent que la réponse va directement au point, avec des désignations précises mais peu étayées, c’est souvent le contraire avec ChatGPT qui donne l’impression d’une approche plus encyclopédique qui ravira les amateurs de contextualisations plus complètes.
Selon le type de question posée, chacune des approches peut s’avérer utile.
Ceci dit, juste préciser que Bing Chat dispose d’un commutateur qui vous permet de basculer entre des réponses précises et factuelles et des réponses plus créatives. Vous pourrez donc ajuster la teneur de vos interactions avec cet IA.
Difficile de faire la fine bouche avec une offre gratuite aussi puissante, au jour 1.
Et pourtant, on ressent l’entrainement très balisé qui a été conduit à l’encontre du proverbial et probablement esprit d’aventurier de l’IA, avant qu’elle ne soit domptée à préférer certaines réponses à d’autres.
Certains appellent cet entrainement une forme de “wokisation” de l’IA. Question de bien lui faire comprendre que des questions plus sensibles doivent invariablement favoriser les idéologies-propres à des lobbys qui défendent une vision du monde qui plaît aux tenants de ces systèmes.
Explorez à votre guise ces sujets sensibles mais attendez-vous à des réponses qui vous laisseront presque toujours sur votre appétit pour des détails réellement substantifs et objectifs (non-wokes, pour ainsi dire).
Il y a quelque chose de fascinant à voir un entraînement aussi manifestement pro-idéologies des tenants du capitalisme mondialiste avoir préséance dans la quasi-totalité des principaux narratifs de l’IA, aussi bien de Bing Chat que de ChatGPT, chez OpenAI. Assurément qu’on aurait aimé connaître l’opinion de l’IA mais pour ne pas froisser les idéologues du wokisme, de la “grande et puissante industrie pharmaceutique”, des “experts du climat du GIEC, à l’ONU” ou de l’OMS, on sent que les IA sont muselées. À quelque part, c’est décevant parce l’IA aurait pu offrir une analyse plus riche si elle n’était pas autant limitée, à coup d’entraînements ou elle apprend, en quelque sorte, ce qu’elle a le droit de dire et à l’opposé, ce qui lui est formellement interdit de répondre… ou d’aborder, au-delà d’une notice que la réponse ne peut pas dépasser certains critères.
On peut comprendre qu’il puisse y avoir des enjeux de sécurité mais rares sont ceux qui croient que d’autres IA n’existent pas, entre les mains des ennemis de l’Occident, où des réponses très précises sont fournies, sans être limitées par des considérations liées à des idéologies.
Ainsi, la wokisation de l’IA revient à une forme de nivèlement vers le bas.
Et ça ne devrait pas être le cas, vu le formidable potentiel d’analyse qu’un tel service rend disponible à ceux qui en ont besoin pour conduire leurs propres recherches sur des sujets parfois complexes qui auraient justement besoin d’un avis provenant de la synthèse algorithmique d’une IA.
Autre point impossible à ignorer, c’est l’obligation (actuellement) d’utiliser Edge alors si vous accédez Bing Chat avec, disons, le fureteur Brave, vous obtiendrez cette longue notice qui vous invite à poursuivre votre expérience de l’IA avec le fureteur Edge.
Même si j’aurais pu vous sortir une panoplie de petits détails à améliorer, je vois dans des forums de discussion que les correctifs seront rapidement apportés alors nul besoin de s’étendre sur cet aspect.
Il suffit d’essayer Bing Chat ou ChatGPT pour constater que les interface sont accessibles et fonctionnelles, voir grisantes à utiliser.
Microsoft a a confirmé que Bing Chat utilise le GPT 4 alors il est possible qu’à l’usage, vous sentiez que le modèle d’IA connu sous le nom de “Prometheus”, chez Microsoft, vous donne l’impression d’être plus avancé que ChatGPT.
Pour une toute nouvelle approche conversationnelle pour “questionner” de très larges ensembles de données, à mon sens, c’est réussi et on peut s’attendre à ce que d’autres offres d’IA soient offerts dans les mois et années à venir afin de permettre des questionnements innovants sur une foule de thèmes.
Alors voilà, à vous d’explorer les possibilités qu’offre l’IA pour satisfaire certaines de vos interrogations, à raison de jusqu’à 15 questions par session, soit 150 par jour, avec Bing Chat.
