Le choix de faire appel à des antidépresseurs pour traiter une dépression ou un état dépressif ou mieux, de la guérir, revient à chacun, sur une base individuelle.
Cependant, la prescription d’un antidépresseur passe par une ou plusieurs professionnels de la santé, notamment un psychiatre alors est-ce qu’une attention suffisante est accordée aux raisons qui induisent la dépression ou est-ce qu’on se retrouve avec des prescriptions taillées sur mesure pour adresser les symptômes dépressifs sans effort planifié ou soutenu pour aller à la cause de la dépression.
Autrement dit, le complexe médical actuel crée-t-il des patients, à vie, grâce aux antidépresseurs?
Est-ce que les gens déprimés ont accès, aussi facilement qu’aux antidépresseurs de la pharmacopée industrielle, à des méthodes alternatives et largement naturelles pour contrer leurs épisodes dépressifs?
Plus que jamais, il faut se poser ces questions.
Au Canada, les statistiques concernant l’utilisation des antidépresseurs varient en fonction des études et des sources. Selon une étude de Statistique Canada datant de 2012, environ 8% des Canadiens âgés de 12 ans et plus ont déclaré avoir pris un antidépresseur au cours de l’année précédente. Cependant, il est important de noter que ces chiffres peuvent avoir changé au fil des années en raison de divers facteurs tels que les tendances de prescription, la sensibilisation accrue aux problèmes de santé mentale, etc.
Aux États-Unis, l’utilisation des antidépresseurs est également répandue. Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), une étude nationale réalisée entre 2015 et 2018 a révélé que près de 13% des Américains de 12 ans et plus avaient pris un antidépresseur au cours des 30 derniers jours. Les États-Unis ont tendance à avoir un taux d’utilisation d’antidépresseurs plus élevé que de nombreux autres pays, probablement en partie en raison de facteurs tels que la disponibilité, la publicité directe aux consommateurs et les différences culturelles dans la gestion de la santé mentale.
Les antidépresseurs ne conviennent pas à tout le monde et certaines personnes préfèrent ou peuvent bénéficier de thérapies alternatives ou complémentaires telles que la thérapie cognitivo-comportementale, la méditation, l’exercice physique, ou d’autres approches non pharmacologiques pour traiter ou gérer leur dépression ou leurs états dépressifs. Et idéalement en guérir, bien entendu.
Chaque individu est unique, et le choix du traitement dépend souvent de facteurs tels que la préférence personnelle, la gravité des symptômes, les antécédents médicaux et les effets secondaires potentiels.
Si vous n’en prenez pas ou qu’aucun de vos proches n’en prend, il est possible que votre connaissance des antidépresseurs soit limitée.
Pour vous aider à vous y retrouver dans les différents noms de produits, voici une liste des principaux antidépresseurs classés par classe pharmacologique, accompagnée d’un bref exposé de ce qui les rend uniques ou utiles:
Chaque classe d’antidépresseurs a ses propres avantages et inconvénients et le choix de l’antidépresseur dépend souvent des caractéristiques individuelles du patient, de la sévérité de la dépression, des comorbidités et des effets secondaires potentiels.
Les psychiatres prescrivent généralement des antidépresseurs en tenant compte de tous ces facteurs pour optimiser le traitement et améliorer les résultats pour chaque patient.
Une fois qu’on comprend mieux à quoi ressemble l’offre d’antidépresseurs, on en revient à se demander si ceux-ci sont encore des incontournables. Certains disent que oui mais de plus en plus de gens disent que non.
Voyons pourquoi des personnes pourraient élire, aujourd’hui encore, de prendre des antidépresseurs plutôt que d’opter pour des méthodes alternatives pour traiter ou guérir la dépression ou les états dépressifs.
Il pourrait y avoir, entre autres raisons, les suivantes:
Il est important de noter que le choix de prendre des antidépresseurs doit être fait en consultation avec un professionnel de la santé qualifié, tel qu’un psychiatre ou un médecin généraliste qui peut évaluer les besoins individuels du patient et recommander le traitement le plus approprié.
De plus, dans de nombreux cas, une approche combinée utilisant à la fois des antidépresseurs et des méthodes alternatives peut offrir les meilleurs résultats pour la gestion de la dépression.
Ainsi, il doit être rappelé à la personne dépressive qu’il existe de nombreuses manières d’aborder une dépression et qu’au fil du temps, des ajustements doivent être considérés pour que le traitement soit véritablement adapté à la situation qui, elle, pourrait avoir évolué.
Et plus que tout, aussi bien pour la personne dépressive que son entourage, l’objectif doit être de guérir, plus tôt que tard, de l’état dit dépressif.
Une personne dépressive guérie est donc l’objectif-premier qui devrait guider toute intervention thérapeutique et ce faisant, l’espoir d’un retour à une vie normale peut demeurer présente, tout au long de l’intervention, médicamentée ou non.
L’expérience humaine dans un monde en constante mutation demande d’importantes adaptations, en temps réel, de la part des gens qui y prennent part. Le vivant devant vivre en cohérence avec divers défis qui surviennent. Certaines adaptations étant plus exigeantes que d’autres.
On en revient à l’importance de faire confiance au vivant pour soigner le vivant.
Et d’accorder les ressources, l’espace (au sens large) et le temps pour que l’auto-thérapie ou toute autre thérapie puisse avoir cours, avec succès.
En fait, ces effets sont tout aussi réels que l’effet thérapeutique-premier annoncé mais ils sont appelés “secondaires” du point de vue des fabricants des produits pharmaceutiques destinés aux patients dépressifs.
Donc, de quoi parle-t-on, généralement, lorsqu’on fait référence aux effets secondaires des antidépresseurs?
Les effets secondaires des antidépresseurs peuvent varier d’une personne à l’autre et dépendent souvent du type spécifique d’antidépresseur, de la dose et de la sensibilité individuelle.
Voici quelques-uns des effets secondaires les plus graves associés à certains antidépresseurs:
Notons que tous les patients ne présentent pas ces effets secondaires et que certaines personnes trouvent que les avantages des antidépresseurs l’emportent sur les effets secondaires, en particulier lorsqu’ils sont utilisés pour traiter des troubles graves tels que la dépression majeure.
Cependant, il est essentiel que les patients soient informés des risques potentiels et surveillés attentivement par leur professionnel de la santé lorsqu’ils commencent un traitement antidépresseur.
Et si une personne se fait prescrire des antidépresseurs sans avoir été dûment informée des dangers, elle devrait exiger une rencontre de suivi dans les plus brefs délais avec le médecin qui a émis la prescription afin d’avoir l’heure juste, à ce propos.
Advenant que la personne dépressive n’ait pas l’idée d’exiger ce suivi, l’entourage de la personne dépressive pourrait vouloir encourager la personne dépressive à rechercher ces informations pour éviter que ces effets dits “secondaires” ne viennent qu’à envenimer la santé actuelle ou future de la personne qui prend des antidépresseurs.
Comme en toutes autres situations, en société, la personne et son entourage peuvent voir au bien, l’un de l’autre. C’est applicable aussi lorsqu’une personne souffre d’une dépression ou d’un état dit “dépressif”.
À toutes les personnes qui souffrent de dépression, à un niveau ou à un autre, rappelez-vous que vous êtes uniques, précieux et irremplaçables.
Alors soyez les bienvenus de décider en fonction de ces paramètres fondamentaux qui sont, malheureusement, trop rarement évoqués.
Pour poursuivre la réflexion sur le thème des antidépresseurs et de ce qu’ils signifient, aussi bien pour ses utilisateurs que la société, je vous invite à consulter ce court article-lié.
Ainsi que les nombreuses réactions dans mes profils de médias sociaux.
Bonnes réflexions.